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356 Gaule Celtique , que l'on désignait dès le Ve siècle, sous le nom de Bourgogne , Burgundia , et qui avait pour siège primatial la cité de Lyon. Cette contrée conserva cette dénomination } même sous la monarchie européenne de Karl-le-Magne et de son fils Louis, quoiqu'alors la Bourgogne ne formât point un royaume distinct (1). Sous le règne de Louis-le-Pieux, la province de Lyon était ad- ministrée par un comte nommé Bertmund , Bertmundus (2). Eberhard son père, possédait dans le Lyonnais de riches béné- fices qu'il transmit à son fils (3). Bertmund fut chargé par l'em- pereur de punir la révolte de Bernard, roi d'Italie , neveu de Louis-le-Pieux. Il le fit prisonnier ( ann. 818 ) , et lui infligea le supplice rigoureux dont il mourut (4). Le célèbre Agobard, archevêque de Lyon , dans une lettre adressée au comte du Palais impérial , loue le comte Bertmund, à cause de sa justice et du bon ordre qu'il sut maintenir dans son gouvernement. Il nous apprend que ce fut lui qui le pre- mier s'adjoignit un suppléant ou vicomte (vicecomes) 7chargé de le remplacer ou de l'assister dans ses fonctions comitales (5), après la mort de Louis-le-Pieux , lorsque le partage de ses états fut définitivement conclu entre sesjfils , ce qui eut lieu à Verdun, le 8 août 843 ; ce fut le cours de la Saône jusqu'au Rhône et ce- lui de ce fleuve jusqu'à la mer, qui servirent de délimitation ( 1) « In pago Lugdunensi in regno Burgundia;. » ( Fredegarius , apud Bouquet, Gall. script. V, 6 , ann. 765 ). « Pagus Lugdunensis in Burgundia » ( 1. c. Y, 772. ann. 806 ). Dans le X e siècle , on en vint à dire « régnante Conrado in Gal- liâ, » par opposition à « régnante Lothario in Franciâ. » (2) «Bertmundus Lugdunensis provincial prœfectus » ( Hithard. apud Bouquet, VI, 67. ann. 818 ). Nous lions sommes arrêtés sur ce comte , parce que les au- teurs de l'Art de vérifier les dates l'ont omis. ( Voy. II. , p. 466 ). (3) « Bertmundus filius Eberbardi » ( Dipî. de Lotliaire I , empereur, de l'