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352 Lorenzo Guadagnini, élève de Stradivarius, Plaisance, 1700 à 1720. Jean-Baptiste Guadagnini, Turin. En dehors de l'école de Crémone, on retrouve encore quel- ques luthiers qui ont travaillé d'une manière très-remarquable. Dominicus Monlegnana, Venise, 1690; ses basses peuvent soutenir la comparaison avec ce qu'il y a de mieux. Francesco Gobetti, Venise, 1700. Scneider, élève de Nicolas Amati, Pavie, 1700. Joflredo Cappa, élève de Nicolas Amati., Saluées. Spiritus Surzanno, Cdni. Sancto Seraphino, élève de Nicolas Amati. Venise., 1740. David Tekler, Rome 1742. Pietro Costa, Venise, 1747. Albani de Bolzano , Tyrol, 1690. JoanniGrancino, Milan, 1790. Carlo-Giuseppe Testore, idem , idem. Ferdinando Landolphi, idem, 1750. Antonius Taveggia, idem, 1703. Alessando Galiano, Naples, 1730. Gennaro, idem, idem, 1750. Ferdinando, idem, idem, 1770. Nicolas, idem, idem, idem. Tous ces luthiers travaillèrent avec plus ou moins de distinc- tion, mais tous conservèrent religieusement les traditions de l'art ; puis , tout à coup, à la fin du dernier siècle , ces tradi- tions disparurent, et il ne se trouva pas un homme en Italie pour conserver le feu sacré. Les arts s'éteignaient dans cette con- trée privilégiée, et il semble que rien de ce qui avait fait sa gloire ne dût survivre à elle-même. Aujourd'hui vous chercheriez en vain à Brescia et à Crémone des luthiers pour admirer et soigner les chefs-d'œuvre de leurs ancêtres. Quand ils y touchent les misérables, c'est pour les gâter. Aussi ne dirait-on pas que Tarizio est génie des anciens maîtres venus pour soustraire leurs ouvrages à de honteuses pro- fanations. Ouvrier infatigable , il les transporte en France , dans cette terre d'hospitalité et de civilisation.