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281.3:--' M. Seringe se dirigèrent sur le Bessac eu descendant le Crêl-dc-la- Perdrix, par le côté du midi. Dans les bois taillis qu'ils traver- s è r e n t , ils cueillirent l'Aconit tue-loups (Aconitum Lycoctonum. L.) et la polentille dorée (polenlilla aurca. L.) Sur le bord des ruis- seaux croissait la Benoile des rivages (geum rivale. L.) Une partie des plantes qu'ils avaient précédemment rencontrées, se trouvait sous leurs pas ; car la végétation des prairies qui entourent le Bessac est semblable à celle des prés de la grange de Pilât. La Doronic d'Autriche (doronicum austriacum. Dec), et la Mille- l'cuillc pourpre (achillca mille folium purpureum) y sont commu- nes. Près des murs du village, à l'orient, est une jolie fougère (bolrychium lunaria. Swartz), qu'ils n'avaient point encore trou- vée. Le Papillon des m o n t a g n e s , l'Apollon (papillio apollo. L.), voltigeait autour des chardons. La veille les entomologistes en avaient pris de semblables autour de la chapelle pittoresque de St-Savin, près la CriH-des-trois-Dcnls. L'on descendit dans la vallée du Pareils. Cette petite rivière formait une cascade en sortant d'un réservoir élevé dans lequel on retenait ses eaux pour le service d'une scierie. Sur la lisière des bois , la balsamine (impatiens nolitangerc. L. ) était en fleur. Plus a v a n t , en remontant vers la ferme de Sabot, à l'ombre des sapins , la Monotrope (monolropa hypopitys, L.) fut cueillie. La pluie qui menaçait fit abréger l'herborisation. Il fut décidé que l'on irait coucher à St-Etienne ; en conséquence les dames et les personnes lasses se rendirent par le plus court chemin à la République, village sur la route d'Annonay. Les a u t r e s , après une heure et demie de marche arrivèrent à l'auberge dite chez l'ialon. La pluie tombait avec tant de violence, qu'une partie des botanistes découragés se décida à battre en retraite vers la llépu- blique où l'on devait diner. Ceux qui restaient étaient résolus à braver l'orage pour trouver la grande Gentiane (gentiana lutea. L . ) et le vératre, (veratrum album. L . ) que l'on disait être à Prè-Lagier. Leur espoir ne fut point trompé ; ils trouvèrent ces deux plantes, en grand nombre , sur la lisière des bois. Trois heures après , réunis autour d'une grande table , nos bo- tanistes oubliaient leurs fatigues en dînant. Les forces réparées,