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M. Seringe se dirigèrent sur le Bessac eu descendant le Crêl-dc-la-
Perdrix, par le côté du midi. Dans les bois taillis qu'ils traver-
s è r e n t , ils cueillirent l'Aconit tue-loups (Aconitum  Lycoctonum.
L.) et la polentille dorée (polenlilla aurca. L.) Sur le bord des ruis-
seaux croissait la Benoile des rivages (geum rivale. L.) Une partie
des plantes qu'ils avaient précédemment rencontrées, se trouvait
sous leurs pas ; car la végétation des prairies qui entourent le
Bessac est semblable à celle des prés de la grange de Pilât. La
Doronic d'Autriche (doronicum austriacum. Dec), et la Mille-
l'cuillc pourpre (achillca mille folium purpureum) y sont commu-
nes. Près des murs du village, à l'orient, est une jolie fougère
(bolrychium lunaria. Swartz), qu'ils n'avaient point encore trou-
vée.
    Le Papillon des m o n t a g n e s , l'Apollon (papillio apollo. L.),
voltigeait autour des chardons. La veille les entomologistes en
avaient pris de semblables autour de la chapelle pittoresque de
St-Savin, près la CriH-des-trois-Dcnls.
   L'on descendit dans la vallée du Pareils. Cette petite rivière
formait une cascade en sortant d'un réservoir élevé dans lequel
on retenait ses eaux pour le service d'une scierie. Sur la lisière
des bois , la balsamine (impatiens nolitangerc. L. ) était en fleur.
Plus a v a n t , en remontant vers la ferme de Sabot, à l'ombre des
sapins , la Monotrope (monolropa hypopitys, L.) fut cueillie.
    La pluie qui menaçait fit abréger l'herborisation. Il fut décidé
que l'on irait coucher à St-Etienne ; en conséquence les dames
et les personnes lasses se rendirent par le plus court chemin à
la République, village sur la route d'Annonay. Les a u t r e s , après
une heure et demie de marche arrivèrent à l'auberge dite chez
l'ialon. La pluie tombait avec tant de violence, qu'une partie des
botanistes découragés se décida à battre en retraite vers la llépu-
blique où l'on devait diner. Ceux qui restaient étaient résolus à
braver l'orage pour trouver la grande Gentiane (gentiana lutea.
L . ) et le vératre, (veratrum album. L . ) que l'on disait être à
Prè-Lagier. Leur espoir ne fut point trompé ; ils trouvèrent ces
deux plantes, en grand nombre , sur la lisière des bois.
    Trois heures après , réunis autour d'une grande table , nos bo-
tanistes oubliaient leurs fatigues en dînant. Les forces réparées,