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211 V. Désastre de la maison de saint Lamarre; Paris, le m ê m e , 1789, in-8". VI. Le Décret de l'assemblée nationale sur les biens dit clergé, justifié par son rapport avec la' nature et les lois de l'institution ec- clésiastique ; Paris , le même , 1790 , in-8°. Cet écrit eut une seconde édition, et Lamourette, dans l'aver- tissement , annonçait un travail qui devait montrer combien l'es- prit de la constitution se rapportait étroitement à celui de la religion. « Ce travail s e r a , ajoutait-il, un cours de prônes civiques, dont il paraîtra un cahier tous les m o i s , et où je me propose de don- ner une idée de la manière dont il me semble que les pasteurs doivent aujourd'hui instruire les peuples. » En 1790, LamouroUe publia donc les Prônes civiques, mi le Pas- teur patriote; Paris, Lejay , in-8" do 11. pages. Les doux prônes que renferment ce cahier ont pour titre : La Pi évolution envisa- gée dans la lumière de la religion ; le Moniteur du 21 octobre 1790 , citait le passage suivant comme une preuve du zèle patrio- tique et religieux dont l'auteur était animé : « JL'un des plus in- concevables prélexles dont les ennemis de l'ordre qui s'éiablil, cherchent à couvrir leurs déclamations insensées , c'est que le. flambeau de l'Evangile s'éteindra en peu d'années , au milieu de nous , et que la France va cesser d'être chrétienne. N'écoutez, p a s , mes frères , ces faux prophètes ,. qui viennent à vous sous l e ' m a i n t i e n ' d e ; la p i é t é , mais qui sont au fond des esprits in- quiets et turbulens , qui n'ont aucun souci véritable du sort de la religion, et qui ne sont réellement affligés que des coups qui humilient leur orgueil, ou qui déconcertent leur ambition. Ce s o n t , pour la p l u p a r t , des hommes qu'on est étonné de voir au- jourd'hui prendre un si vif intérêt à la cause de Dieu, qui ri'eii parlaient jamais autrefois, et dont les mœurs dissipées et frivo- les n'annonçaient point cette ardeur religieuse qui les a saisis tout-à -coup. Certes , il y a bien plus de justice et de vérité à dire que c'en était fait de la religion , pour peu que l'ancien gouver- nement eût encore duré', et que jamais nous ne fûmes plus près de la voir entièrement bannie du milieu de n o u s , qu'au m o m e n t où les envoyés de la nation sont venus nous éclairer' sur l'excès de notre avilissement, et rompre les fers de notre servitude. »