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 recherches, ait été au contraire ce qui m'a poussé plus fortement
 à les e n t r e p r e n d r e ; la nouveauté du sujet a eu pour mai un
 attrait invincible, et l'esprit rempli de l'idée flatteuse d'écrire
 des choses capables de piquer la curiosité i je n'ai envisagé que
 faiblement le risqué où je me mettais de ne pas réussir. La diffi-
 culté du succès n'étoit pas néanmoins un objet si peu considé-
 rable qu'il ne dut faire sur moi une vive impression ; c a r , nonobs-
 tant le nombre de pièces et de mémoires qui nous restent de ces
 temps-là, le peu de faits particuliers qu'ils contiennent qui ayent
 du rapport à cette ville , ne doivent pas me faire espérer de pou-
 voir avec un si faible secours, former un discours suivi ; j'ai tenté
 malgré toutes ces oppositions d'ébaucher ce fait historique, et tâ-
 chant de lier ensemble tous les lambeaux parsemés en une infi-
 nité d'ouvrages, la plupart ignorés ou peu l u s , je me suis flatté
 de donner à ma compilation une forme , non pas aussi parfaite
 que l'exige l'histoire, mais convenable à des mémoires qui pour
l'ordinaire ne sont regardés que comme des matériaux rassem-
 blés pour servir à la construction d'un édifice parfait. En effet,
pour remplir entièrement ce sujet et ne laisser rien à souhaiter
à la curiosité du lecteur, il faudroit avoir des mémoires dressés
 par un écrivain exact dans le temps même auquel la chose est
arrivée ; que s'il y en a e u , ils ne sont pas parvenus jusqu'à
nous ; mais il est plus vraisemblable de penser que personne
n'a pris la peine d'en dresser : car on ne trouve nulle part rien
de suivi; on ne peut donner ni les liaisons des é v é n e m e n s , ni
les circonstances exactes de divers faits essentiels et encore
moins les motifs des résolutions. Nous ne connoissons qu'un
petit nombre d'acteurs de qui nous ignorons m ê m e les princi-
pales démarches; dans cette privation de l u m i è r e , que peut-on
attendre d'un écrivain qui s'avise , après un siècle et d e m i , de faire
quelques recherches ; ne doit-on pas compatir à l'état d'abandon
où il se trouve et n'exiger de lui précisément que ce qu'il est en
état de fournir. J'aurois pu grossir cet ouvrage en me dédomma-
geantsurl'histoiregénéraledela stérilité des faits particuliers, mais
on s'apercevra que je me suis tenu en garde sur ce point, et que
le peu que j'en y ai fait entrer étoit indispensable à mon sujet.
J'ai supposé le lecteur instruit des événemens généraux de ce