Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
464                          BIBLIOGRAPHIE

général Musnier n'avait que 6 à 7,000 hommes, il fut repoussé, malgré
une brillante attaque, et se replia à Belleville.
   Augereau, à cette nouvelle, se porta de sa personne à Villefranche
avec toutes les troupes qu'il put réunir. Les différents corps autrichiens
avaient effectué leur concentration. Le 17, ils atteignaient Augereau
dans la plaine de Saint-Georges, le mettaient en déroute et le poursui-
vaient jusqu'aux Chères. Augereau se montra soldat intrépide, insou-
ciant du danger, mais d'une incapacité incroyable.
  Nos troupes étaient établies entre les Chères et Limonest, sur le ver-
sant occidental du Mont-d'Or, c'est là qu'elles furent attaquées le 20.
Grâce à leur situation exceptionnelle, elles tinrent de longues heures et
se croyaient maîtresses de leur position, quand un événement désas-
treux se produisit. Une brigade commandée par le général Mumb,
partie le matin de Quincieux, s'engageait par une marche hardie entre
la Saône et les montagnes, culbutait nos postes, traversait Couzon,
Saint-Romain, Collonges et arrivait sur le flanc -de nos troupes par
Saint-Cyr et le col du mont Cindre. La bataille était perdue.
   Augereau avait quitté Limonest pour conférer, à Lyon, avec les auto-
rités, il revint en toute hâte, pour voir tomber au milieu de Vaise, les
premiers boulets autrichiens, lancés des hauteurs de Rochecardon.
   Sur toute la ligne, on s'était battu avec acharnement, nos troupes
exténuées. firent des prodiges de valeur. Mais il fallut battre en
retraite : même le général Digeon, qui, après une défense désespérée,
était resté maître de Grange-Blanche et de la colline de Montribloud.
  Pendant cette terrible journée, les pertes de l'ennemi furent évaluées
à 3,000 hommes, les nôtres, à 1,200. 36,000 Autrichiens avaient pris
part au combat, contre 18,000 Français.
   A neuf heures, Augereau était à l'Hôtel de Ville, où se trouvaient
les autorités. Il fut décidé que Lyon serait évacué. Il n'y avait pas un
instant à perdre, la retraite commença de suite. Nos troupes traver-
sèrent la ville, passèrent le pont de la Guillotière se dirigeant sur Vienne
et Valence.
  Le 2 1 , à six heures du matin, il n'y avait plus un soldat à Lyon ; à
neuf heures, le comte d'Albon faisait la remise de la ville aux Autri-
chiens, à Balmont.
  Selon M. de Tournon, Augereau manqua à tous ses devoirs de défen-
seur de Lyon et de général en chef. La résistance, nous dit-il, était