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              DE RESTAURATION A L'iLE-BARBE              437

 abbatiale tombait sous les coups des démolisseurs, son
 annexe était heureusement épargnée, et c'est à cette cir-
 constance qu'est due la conservation du mur du transept,
 qui sert aujourd'hui de façade à cette chapelle, placée sous
 le vocable de saint Loup. En effet, suivant une tradition
 constante, c'est là que se trouve, à gauche de la porte
 d'entrée et placé sous une arcade circulaire, le tombeau de
 ce saint personnage, qui mourut, en 5 42, sur le siège
 archiépiscopal de Lyon, après avoir été, d'abord, abbé de
 l'Ile-Barbe.
     Cette chapelle, qui mesure, en longueur, 12 mètres
 70 centimètres, sur 7' mètres 80 centimètres de largeur,
 dans oeuvre, avait été déjà rendue au culte par son précé-
 dent propriétaire, M. Jaillet, mais à une époque où l'on se
 préoccupait assez peu, dans la restauration de nos anciens
monuments, des formes architecturales de l'époque où ils
furent élevés. Le soin de M. Sarsay fut, au contraire,
de lui rendre, dans toutes ses parties, son caractère
primitif.
     Pour cela, on dut enlever d'abord les épaisses couches
de mortier et de badigeon, qui recouvraient, à l'extérieur,
toute la façade, ainsi que le mur latéral de droite du monu-
ment. L'appareil roman reparut ainsi, dégagé de tout ce
qui voilait ses formes solides et régulières, aussi bien que
ses curieux bas-reliefs et les anciennes consoles sculptées,
en pierre, qui, à l'origine, supportaient la toiture. Les deux
niches, qui flanquent la porte d'entrée, furent dégagées
aussi de la maçonnerie qui les remplissait, pendant qu'à
l'étage supérieur, on rouvrait les deux belles fenêtres
romanes, qui étaient fermées depuis le jour où la chapelle
de Saint-Loup avait été bâtie contre le mur du transept.
Enfin, pour perpétuer le souvenir de cette restauration,