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DE RESTAURATION A i/lLE-BARBE 435 Devenu possesseur de ces ruines vénérables, M, Sarsay s'imposa aussitôt une double tâche : La première fut de rendre à la chapelle de Saint-Loup son caractère primitif, et la seconde, de retrouver les subs- tructions de l'ancienne crypte de Saint-Epipode, démolie à la Révolution et de la rétablir comme elle l'était encore à la fin du siècle dernier. Cette œuvre, qui devait remplir plusieurs années de sa verte vieillesse, ne fut point une simple fantaisie d'archéo- logue. Le croyant y prit aussi la plus grande part, et c'est sous l'empire de ce double sentiment qu'il la poursuivit jusqu'à sa complète réalisation. Voyons comment M. Sarsay l'a remplie. I L'ancienne église abbatiale de l'Ile-Barbe, placée sous le double vocable de saint Martin et de saint Loup, était un monument fort remarquable de la première période de l'art roman. Même après les dévastations que lui firent subir les protestants, en 1562, Le Laboureur nous la représente encore comme un édifice « d'une structure si régulière, « qu'il ne se peut rien voir de plus juste et de mieux « ordonné pour la simplicité du temps (2). » Malheureu- sement, de tous les monuments de l'antique abbaye, aucun n'a été moins épargné par les démolisseurs de 1793. Rasée jusque dans ses fondements, il ne subsiste plus, de cette (2) Mazures de VIsle-Barbe, 1.1, p. 68. — Voy. aussi t. II, p. 2.