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428       L'ÉGLISE DE SAINT-PIERRE-DE-CHAMPAGNE

   J'ai signalé aussi les chapiteaux sur lesquels reposent les
arcs doubleaux séparatifs' des travées, comprises deux à
deux dans les coupoles. Ceux qui supportent le premier arc
nous montrent chacun un assemblage de palmettes verti-
ticales très ouvragées, au-dessus desquelles sont, pour celui
de droite, deux volutes assemblées formant une courbe
gracieuse et surmontées d'une rose à onze pétales ; pour
celui de gauche, deux volutes séparées par une sorte de dé,
d'ornement rectangulaire proéminent. Les chapiteaux qui
supportent le second arc sont identiques et sont empruntés
au type général, avec cette différence toutefois, qu'ils ont en
dessous des volutes trois rangs de feuilles superposées au
lieu de deux, comme ceux des piliers et au lieu d'un seul,
comme ceux des tribunes.

   Chaque tribune est, avons-nous dit, percée de cinq
arcades géminées ouvertes sur la nef. La première arcade
au-dessus de la première travée à partir du chœur, se com-
pose de deux cintres outrepassés (D. 54, H. 32), retom-
bant sur une colonne massive, dont le fût n'excède pas
deux fois le diamètre et dont la base est attique, comme
toutes celles que l'on voit dans l'édifice.
   Les quatre autres ouvertures géminées sont trilobées.
L'arc est une sorte de trèfle aplati, complètement évidè, et
par cela même très caractéristique ; le trèfle étant un orne-
ment employé le plus souvent pour des arcatures, et par cela
même plein. Celui qui nous occupe, ne mérite pas, à pro-
prement parler, ce nom ; mais seulement celui plus géné-
rique d'arc trilobé; on peut le considérer comme étant la
moitié d'une rosace dont chaque lobe aurait pour diamètre le
côté d'un hexagone régulier. Trois arcs en cintre légèrement
outrepassé sont inscrits dans un demi-cercle, et le dia-