Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
         L'ÉGLISE DE SAINT-PIERRE-DE-CHAMPAGNE          417

vue plus artistique, d'un bas-relief archaïque, que l'on
retrouve encastré, à une dizaine de mètres de hauteur, dans
le côté occidental de la tour du midi. Ce bas-relief, qui
remonte certainement à une haute antiquité, représente une
tête virile, aux yeux enfoncés, et dont la bouche ouverte
est entourée d'une barbe en forme de coquille; le sommet
de la tête est orné d'une double rangée de perles simulant
un diadème, et, de chaque côté, aussi bien qu'à sa partie
inférieure, la tête est encadrée dans une série de volutes
semblables à celles que Ton distingue sur certaines mon-
naies gauloises, et notamment sur le revers d'un, statère
arverne de la collection Charles Robert (pi. V, Catalogue
raisonné de).
   La façade, dont nous venons de parler, est percée de
trois portes; une seule, celle du milieu, donne aujourd'hui
accès à l'intérieur de l'église. La partie supérieure de la
porte du milieu est formée d'un linteau de pierre, taillé en
fronton, reposant sur des pieds- droits dénués de colonnes
et d'ornements; il en est de même des deux portes plus
petites, qui sont de chaque côté de celle-ci. Une archivolte,
composée de voussoirs sans moulure et alternativement
jaunes et bruns, couronne chacune des trois portes; icer
caractère se retrouve dans presque toutes les fenêtres de
l'église. La grande porte est ornée d'un tympan dont le
bas-relief représente le Crucifiement; le linteau qui est
au-dessous représente la Cène. Dans chacune des portes
de gauche et de droite, l'espace compris entre l'archivolte
et le linteau, où l'on ne voit aujourd'hui qu'une maçonne-
rie irrégulière, était probablement occupé par un tympan
en harmonie avec le sujet représenté en dessous.
   Le Crucifiement et la Cène sont dus au ciseau du même
artiste, qui a signé son œuvre. Son nom, Girberthus, est