page suivante »
414 L'ÉGLISE DE SAINT-PIERRE-DE-CHAMPAGNE dans l'épaisseur des murs, et sont reliées entre elles par une galerie, située au-dessus de la porte centrale, et dans laquelle trois larges baies à plein cintre, reposant sur des piliers carrés, s'ouvrent sur la nef. Cette galerie est, en partie, soutenue par une corniche ornée de six cariatides, représentant différents sujets sur lesquels nous reviendrons. A l'extrémité ouest de chaque tribune, une porte, aujourd'hui convertie en fenêtre, s'ouvrait sur la façade. Il est difficile d'admettre que ces deux ouvertures aient été faites pour communiquer avec le porche, soit par une galerie en bois, soit à l'aide de dalles, formant balcon facile à renverser, et semblables à celles au moyen desquelles on va, du deuxième étage de chaque tour du transept, auxdites tribunes. Alors, en effet, l'architecte n'eût pas manqué de percer les ouvertures dans la partie la plus rapprochée du porche, et le mieux eût été de pénétrer par la galerie intérieure ; ce qui semble au contraire avoir été soigneu- sement évité, car la large baie de celle-ci, ouverte sur la place, a été faite après coup, et probablement après la démolition de la tour, pour donner du jour à l'intérieur. M. Ovide de Valgorge évalue à I2 m ,50, à partir du dallage jusqu'à la clef, la hauteur de la voûte principale, et a soin de nous dire qu'elle est à plein cintre, fait avancé antérieurement par M. Magnard. Or, il est facile de se convaincre, que la nef est voûtée en coupoles ou calottes de peu d'élévation, et au nombre de quatre. La première est celle qui recouvre la partie du transept en face de l'abside, le chœur proprement dit ; les extrémités du transept étant voûtées en berceau. La deuxième recouvre la première travée à partir du chœur ; la troisième et la quatrième recouvrent chacune deux travées.