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296 UN LIVRE DE RAISON des personnages, qui tiennent la plume, et, plus d'une fois, un feuillet de comptes de ménage a révélé des éléments, pour restituer la physionomie à un événement historique. La presse périodique n'a donc pas tort d'encourager la pu- blication de ces modestes mémoires, comme elle vient de le faire, pour le Livre de Raison de Jacques-Charles Dutillieu {V. Salut public du 11 février), publié par M. Breghot du Lut, nom qui rappelle la renaissance de l'érudition, dans notre ville, après la tourmente révolutionnaire. La faveur que cet écrit a rencontrée chez les archéologues, en témoignant de l'intérêt, qui s'attache à ce genre de documents, m'a fait ressouvenir que j'avais à ma disposition un trésor de même nature (1), plus ancien de deux siècles, et auquel le temps n'a pas épargné les outrages. Le nom de Lyon n'y est prononcé qu'incidemment, il est vrai, mais des personnages histo- riques, au premier degré, y sont dénommés, d'une façon très authenthique. Ce livre de raison concerne la famille Fomet, établie à Etoile, de temps immémorial, sans doute, car, dès le milieu (1) Cet autre livre de raison appartient à mon gendre, M. Camille de Soubeyran de Saint-Prix dont le bisaïeul, Claude de Soubeyran de Saint-Prix, écuyer, conseiller du Roi, docteur en droit, baillif d'épée et juge général du comté de Crussol et de la principauté de Soyons, épousa Catherine de Vincens de Mazade dont le père, Antoine, sei- gneur de Saint-Ange, capitaine au régiment de Flandre, chevalier de Saint-Louis, épousa lui-même Marie-Madeleine Fornet de Flassans, dernière de sa race. La famille Fornet tomba donc ainsi en quenouille, dans la maison de Vincens de Mazade, laquelle est représentée aujour- d'hui par la maison de Soubeyran de Saint-Prix, Marie-Pauline de Vincens de Mazade Saint-Ange, fille dudit Antoine de Vincens et dernière encore de sa race n'ayant pas en d'enfants, de son mariage avec M. d'Arbalestier de Monclar.