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238                       NICOLAS B1DAU

Jacob Richier (..1608-1641), l'auteur du médaillon de
Marie Vignon, marquise de Treffort, un chef-d'œuvre,
parce que, si ce sculpteur a fait à Lyon deux séjours assez
prolongés, il n'a demeuré dans notre ville que d'une façon
accidentelle, pour y exécuter des travaux déterminés (1).
   Claude Warin est le maître dont l'œuvre a le plus d'im-
portance. Il avait commencé par être imitateur de Dupré ;
il arriva bientôt à être lui-même, à acquérir une façon
personnelle de représenter la figure humaine. Il acquit une
véritable originalité. Il est resté toujours loin de Dupré,
loin aussi de Jean Warin, mais enfin il a pris rang parmi
les maîtres.
   Claude Warin a été le promoteur, le chef de cette petite
école dont nous avons parlé plus haut. Trois sculpteurs
lyonnais, ses contemporains, se sont faits médailleurs. C'est
d'abord un Flamand, Martin Hendricy, né à Liège en 1614,
qui a travaillé à Lyon de 1643 à 1662. Pendant vingt ans
aussi, Jacques Mimerel a fait des sculptures à Lyon ; enfin,
Nicolas Bidau, né en 1622, a peuplé notre ville de statues
et a vécu jusqu'aux dernières années du xvne siècle. Ceux-ci
sont bien les élèves de Warin, des élèves un peu faibles,
mais qui ont entrepris avec hardiesse cette tâche nouvelle
et dont les ouvrages ont quelque prix.
   Des graveurs, des fondeurs, ont marché plus tard sur
leurs traces. Jean Lalyame (1646-1692), a été un graveur
et un mouleur de médailles très occupé. On a de Lochey
deGrandchamp (..1674-1690), deux médaillons modelés,
l'un de Louis XIV et l'autre de la reine Marie-Thérèse, et,



  (1) Voir NATALIS RONDOT, Jacob Richier, sculpteur et mèdailleur
(1608-1641); Revue Lyonnaise, t. IX, 1885, pp. 267 à 272, 352 à 360.