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                   DIVAGATIONS
                             ET


MENUS PROPOS SUR LA MUSIQUE


                              i

            IER, en tisonnant mon feu, entre dix et onze
              heures du soir, je songeais à l'art par excellence,
              à la musique, à cet art que je place au premier
 rang comme étant l'expression des idées et des sensations
 immatérielles, comme étant un écho de tout ce qui est
 supérieur à l'humanité et je posais devant moi ce cruel pro-
 blème, trouver : i° pourquoi le public, c'est-à-dire la majo-
•rité des gens composant l'auditoire d'un concert ou d'un
 opéra ; pourquoi ce public ne comprend rien aux ouvrages
vraiment beaux et s'extasie au contraire devant une foule
 de niaiseries ; 2° pourquoi le béotisme s'augmente dans
 une proportion effrayante quand on opère sur des gens
 d'une condition plus relevée. Pourquoi, toutes choses égales
 d'ailleurs, une assemblée de gens pris au hasard dans les
 classes les plus ignorantes, sera plus impressionable, sentira
 mieux ce qu'il faut admirer qu'une assemblée élégante
 composée de parfaits gentilshommes et de dames ayant reçu