Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                        PIECES JUSTIFICATIVES                           121
bien cuites, faites au tour, que j'attribuais à l'âge du fer, et où je viens,
en effet, d'être assez heureux pour retrouver une broche de ce métal ;
ce qui confirme pleinement mes premières conclusions basées sur ces
niveaux relatifs. —; J'ai remarqué que la décoration en bandelettes,
très fréquente dans le voisinage du niveau romain, diminue et disparaît
à mesure qu'on se rapproche du niveau du bronze; 40 enfin, à rm,76
et à 1111,98 des stations dont les poteries sont d'aspect franchement néo-
lithique, mais où je n'ai pas trouvé de silex et qui pouvaient bien
appartenir déjà à la base de l'âge de bronze.
   Vous voyez donc, Monsieur, que dans le cas où des termes de com-
paraison, dont je me suis servi pour classer les sépultures de Saint-Bar-
nard, auraient pu être rejetés, sous prétexte que je les empruntais à des
lieux très éloignés de Trévoux, il est impossible de les contester main-
tenant, puisque les choses se sont passées à Saint-Barnard et à Riot-
tiers comme ailleurs.
   Un point essentiel serait de savoir si les beaux vases entiers, décou-
verts sur le plateau des Bruyères de Saint-Barnard, envoyés à Saint-
Germain, à l'époque des fouilles, se rattachent au type du bronze ou
au type du fer; parce que s'ils se rattachent au dernier type, nous
aurions eu à Saint-Barnard des sépultures du premier âge du fer par
incinération et par inhumation. Je souhaite bien vivement que vous
puissiez vous assurer du fait, en examinant les vases et en les compa-
rant avec nos poteries.
   Enfin, Monsieur, j'ai communiqué mes dessins et mes conclusions à
M. Desor, de Neufchâtel, qui est mieux que personne à même d'éclai-
rer une question où les Helvètes sont en jeu, M. Desor me répond que,
pour lui, les sépultures de Saint-Barnard appartiennent, sans hésitation,
les unes à l'âge de bronze (et peut-être à la pierre polie), les autres, au
premier âge du fer.
   Ces dernières, les plus modernes, sont absolument du temps des
tombelles d'Alaise, du cimetière d'Hallstatt et des Hâgelgraeber de
l'Allemagne occidentale, c'est-à-dire antérieures, d'après M. Morlot,
d'au moins cinq siècles avant notre ère. Le jugement de M. Desor est
d'autant plus important, qu'il termine en ce moment un grand travail
de généralisation sur le premier âge du fer.
   J'ai rendu visite aussi à la poype de Riottiers, dont j'ai minutieuse-
ment examiné tous les débris.
   Les plus vieilles poteries que j'y ai recueillies sont des poteries grises