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                         PIÈCES JUSTIFICATIVES                           II9

   reporte à une époque si reculée, un moyen bronze de Domitien. Je
• n'ai pas conservé copie des lettres que j'ai écrites au sujet des fouilles
  de 1865 à M. Stoffel, qui en faisait les frais, mais j'ai gardé quelques-
  unes des notes que j'avais l'habitude de prendre sur les lieux au mo-
  ment même de la découverte.
     En somme, je vais écrire à M. Arcelin ; je lui exposerai franchement
  mon opinion et les raisons sur lesquelles je la motive. Je l'engagerai
 à ne pas conclure aussi hâtivement qu'il le fait ; d'étudier à fond tous
 les éléments de la question archéologique pure, de les exposer tous, de
les discuter tous, à seule fin de ne pas encourir le risque d'être contredit
 par des faits péremptoires.
  ' Je ne crois pas que M. Arcelin soit partisan d'un système préconçu
quelconque. Il sort de trop bonne école pour cela. Comme nous, il
cherche la vérité absolue. Il juge d'après ce qu'il a vu et d'après ce
 qu'il a pu apprendre. Mais, mieux que personne, vous savez combien il
 est loin d'avoir tout vu et tout connu. — J'ai le ferme espoir d'être
 casé à Lyon avant deux mois. .Le Sénateur que j'ai vu, il y a quel-
 ques jours, m'en a donné l'assurance.
     Donc, je prierai M. Arcelin d'attendre que je sois à proximité des
 lieux pour que nous lui donnions, de concert, tous les renseignements
 qui lui sont indispensables.
     Je vous adresserai copie de mes observations sur sa note aussitôt que
 je pourrai trouver le loisir de jeter sur le papier ce que j'ai dans la tête.
 En ce moment mes heures sont comptées.
     Je vous prie de vouloir bien me donner votre adresse lorsque vous
 serez à Paris ; j'aurai peut-être occasion de vous écrire ; en attendant,
je vous prie de me rappeler au bon souvenir de MM. Quicherat, de
 Barthélémy, Meyer et autres, qui veulent bien penser à l'exilé du Vàl-
romey.
     Je vous prie aussi de faire agréer mes salutations respectueuses à
M ml Smith et vous, de recevoir l'assurance que je suis toujours et
resterai
          Votre tout dévoué et reconnaissant
                                                           GUIGUE.


   P. S. Le glaive en fer que je vous ai cédé et que vous avez donné à
l'Empereur était aussi accompagné d'un petit vase en terre noirâtre que
vous devez avoir.