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38                      UNE   VISITE

offrandes, le dieu Osiris favorable. Ainsi s'expliquerait le
vœu qui termine l'inscription et que Gesenius a traduit par
ces mots : Inter pios esto : vak. Chacun des tableaux trou-
verait donc sou explication dans les lignes laudatives gra-
vées par la reconnaissance et l'amour. Les Phéniciens
étaient, en effet, le peuple le plus religieux de la terre ; on
conçoit alors cet usage chez eux d'orner les tombeaux, en y
symbolisant les deux idées qui consolent le mieux de la
mort : l'une, qui nous attache encore à l'être corporel qui
n'est plus, en le représentant à nos yeux par l'image de
l'embaumement, et l'autre, qui nous unit à son âme. L'idée
de son salut apparaît alors sous la forme d'un sacrifice que
le dieu Osiris, assis sur son trône et avec les attributs de
sa puissance, va accepter pour couronner le mérite de la
trépassée qui comparaît devant lui. Il n'est pas jusqu'à la
présence de la déesse Isis, qui, la main tendue vers le bras
du Dieu armé de l'instrument de supplice, ne justifie les
conceptions religieuses, nous allions dire chrétiennes, que
nous croyons pouvoir saisir dans l'Å“uvre de l'artiste.




                              * *


   C'est un autre genre d'obscurité que nous avons à faire
disparaître, si nous voulons savoir tout ce qui concerne
une seconde pierre sépulcrale, avec bas-relief et inscription
latine. Je laisse aux habiles interprètes de l'antiquité le
soin de se prononcer sur son origine. Nous en dirons seu-
lement quelques mots pour la faire connaître.
  C'est une plaque en pierre de plâtre lamelleux, qui a pris,
avec le temps, une couleur verdâtre. Elle a 22 centimètres