Revue du Lyonnais » série 2 - n°20 ( 1860 ) » pp.526

826                     CHRONIQUE LOCALE.
  conversions étaient faites. Louis XI s'enfermait à Plessis-les-
  Tours, mais Henry IV voyageait et Henry IV avait raison.
     — Après cet accueil, après ces fêtes, il nous serait pénible de
 parler du hideux assassinat de St-Cyr qu'on juge en ce moment;
 nous aimons mieux saluer et applaudir les choix que vient de
 faire notre Académie. Dans sa séance du 5 juin, elle a nommé
 membres titulaires : MM. Léopold de Gaillard, écrivain politique
 habile et considéré, et M. Louis Perrin, l'imprimeur, qui a porté
 si haut la réputation de la typographie lyonnaise ; membre as-
 socié : M. Léon Rénier, de l'Institut ; membres correspondants :
 M. le marquis Léon Costa de Beauregard, de Chambéry; M. Peyré,
 de yillefranche (Rhône), auteur d'un savant ouvrage sur la pre-^
 mière Croisade, et enfin M. Dambur, de Paris.
    — Acôté de ces distinctions, nous rappellerons celles que vien-
 nent d'obtenir nos sociétés musicales au concours de Chalon-sur-
 Saône. La Fanfare lyonnaise, surtout, s'habitue à vaincre et à
 remporter des couronnes :
                                           er
    FANFARES, division supérieure. — I prix exceptionnel, mé-
 daille de l'Empereur, prix hors ligne et décerné par acclama-
 tion à la Fanfare de Lyon (70 membres), directeur : M. Joseph
 Luigini.
                                          er
    ORPHÉONS, division supérieure. — 1 prix ex-œquo, médaille
 en vermeil fg. m.) : 1° La Société chorale du 3 e arrondissement
 de Lyon (50 membres), directeur : M. Luigini; 2° la Société cho-
rale de Dijon (40 membres), directeur : M. Leniept.
    Deuxième division. — Mention très-honorable : Le Cercle
choral lyonnais, directeur : M. Chambon.
     Troisième division, première section. —^ 2e prix, médaille en
vermeil (g. m.) : La Lyre lyonnaise, Société du Bon-Pasteur de
Lyon .(35 membres), directeurs : M. l'abbé Béraud et M. Raphel.
    3e prix, médaille en argent ; La Harpe lyonnaise (26 membres),
directeur : M. Molley.
    — A Toulouse, enfin, nous retrouvons deux noms lyonnais.
L'Académie des Jeux floraux a couronné une fable par M. Ville-
franche, de Couzon-sur-Saône, et le rapport publié parla savante
Société donne des éloges mérités aux travaux d'un compatriote,
d'un ami, deM. Antoni Rénal, dont notre ville apprécie autant le
caractère que le talent.
    — Ce mois a vu naître deux feuilles légères et fugitives : le
Journal des Travaux publics de Lyon et le Sapeur. Ce dernier,
qui se publie au camp de Sathonay, demande des rédacteurs.
« Celui, dit-il, qui fournira le meilleur article sera promené dans
une vinaigrette traînée par quatre-z-Autrichiens. »
    — Dans l'intéressant article de M. Roussillon, intitulé : Annibal
et le Rhône, plusieurs fautes nous ont échappé : page 391, ligne
   e
II , au lieu de Moulin du Cerers, lisez : Moulin du Cours, et,
ligne 25 e , au lieu de Grand-Temps, lisez : Grand-Lemps.
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                     Aimé VINGTRINIER, directeur-gérant.