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                    DE LA VILLE DE LYON.                    48b
 « aoûtmil huit cent vingt, suivant arrêt du mêmejour. Lyon,
 « le vingt-trois août mil huit cent vingt. FRANCHET. »
   L'on a fait remarquer que le roi range, dans ces lettres-
           _
patentes, notre ville au rang de celles dont les armoiries ont
été concédées, ce qui est au moins douteux, et on s'en of-
fense en ytopposant que nos armoiries sont antérieures à la
domination des rois de France sur Lyon.
   Cela est vrai jusqu'à un certain point pour le champ de
gueules et le lion d'argent, mais si les rois de France avaient
intérêt à s'emparer, en 1312 de l'influence sur notre ville,
nous-mêmes avions un besoin urgent de ce protectorat ; de là
vint le chef cousu de France. Cependant, rien ne pouvait
empêcher au roi de France de nous enlever plus tard et lion
el chef, el si nous avons toujours possédé nos armoiries, c'est
qu'il l'a bien voulu. Donc nous devons supporter avec humilité
ce petit échec à notre amour-propre, et ne pas nous vanter
d'une indépendance qui n'a jamais été que nominative.
   Nos pères ont eu le bon sens d'élire des échevins qui ne
contrariaient pas trop l'action du roi; ils ont fait paisiblement
leur commerce et leur fortune; il leur en aurait mal pris de
faire les rodomonts, car ils n'auraient pu en appeler à quel-
qu'un du roi de France comme ils en ont appelé à celui-ci
des archevêques.
   Ainsi, Lyon sous la Restauration portail : DE GUEULES AU
LION ARMÉ ET LAMPASSÉ D'ARGENT, TENANT EN LA PATTE
DEXTRE UNE ÉPÉE HAUTE DE MÊME, AU CHEE COUSU DE FRANCE
QUI EST D'AZUR A TROIS FLEURS DE LIS D'OR.
   Depuis 1819 jusqu'en 1830, ces armoiries furent un peu
respectées, mais à partir de la révolution de juillet, elles
sonl tombées comme beaucoup d'autres dans le domaine des
antiquités. Bien des nobles eux-mêmes ne savent plus com-
ment se blasonnent au juste leurs armoiries.
   L'article 62 de la charte de 1830 disait pourtant : « La