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DE LA VILLE DE LYON. 48l architecte à Lyon et dessinateur de talent, une queue re- tournée en dehors el fourchée, ils l'ont blasonnée FOURCHÉE. A Lyon, on n'a jamais donné sérieusement au lion une queue fourchée, et on ne lui a pas enlevé ses ongles el sa langue ; il y a évidemment erreur de bonne foi, dans l'Armoriai de l'empire. Les armoiries de Lyon ont presque toujours été dégagées d'ornements extérieurs ; en des cas très-rares, comme daos les actes du syndicat, on leur avait donné des lions pour supports. C'est donc à lorl qu'on leur prête des couronnes murales et des ornements imaginaires comme en divers ouvrages ou vignettes ; d'abord Lyon n'est pas une ville fermée, avec ses deux magnifiques fleuves ; et puis les tenants ou les supports doivent être allégoriques, non pas aux faits présents, mais à une devise ou à une vertu. Les ornements extérieurs des armoiries de Lyon sous l'empire ne sont pas très-heureux de composition ; la cou- ronne murale, invention de l'empire, n'y avait jamais été placée, et puis l'uniformité qui existe entre toutes les bonnes villes de l'empire de premier ordre, enlève toute importance et tout caractère particulier au caducée, qui est aussi l'em- blème du commerce. On retrouve quelques traces de l'usage des armoiries de Lyon, sous l'empire, dans les imprimés officiels de l'époque. On conserve actuellement aux archives un jeton ovale gravé pourïa garded'honneur lyonnaise de l'empereur. Au-dessus des armoiries DE GUEULES AU LION D'ARGENT, AU CHEF DES BONNES 1 er ORDRE, sonlun caducéeella couronne VILLES DE L'EMPIRE DE murale à sept créneaux, sommée de l'aigle ; au côté dextre deux drapeaux avec celte devise : JE VOUS VERRAI TOUJOURS AVEC PLAISIR AUPRÈS DE MOI, à sénestre un aolre drapeau et un guidon semé d'abeilles ; au-dessous de l'écu, est un car- 31