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BIOGRAPHIE DE LA MURE. 437 Je vous l'envoyé tel que je l'ay avec celui de Beaujolois ; je le pris à la haste sur celuy de la Chambre des Comptes de Paris, tel qu'il est, il est aussi bien que moy, tout à vostre service. » Si l'on ne savait, par cette correspondance, les relations de La Mure avec Le Laboureur, les Mazures de Flsle-Barbe eussent suffi pour nous éclairer sur ce point. Plusieurs fois l'ancien prévôt cite La Mure, et, dans un passage, il fait mention d'un ancien registre de l'église Notre-Dame de Montbrison que lui avait communiqué le savant chanoine. Indépendamment des titres et des documents que se procurait La Mure auprès des historiens des provinces voisines, il s'était livré à d'incessantes et minutieuses recherches dans le Forez. Il avait compris que les livres ne pouvaient lui suffire ; après avoir fait d'immenses lectures, il se convainquit qu'une histoire locale n'existe que dans les monuments originaux, dans ces titres antiques qui donnent de si sûres lumières aux historiens. Ce fut alors qu'il entreprit de les recueillir et de rechercher, dans les moindres chartes, tous les faits qui pouvaient jeter quelque lueur sur l'histoire de sa province. Il voulut avant tout que cette histoire fût appuyée sur des documents authentiques. C'est ce qu'il a soin de dire expressément dans l'Avertissement qui précède son Histoire des ducs de Bourbon et des comtes de Forez. Il y apprend au lecteur « qu'il a consacré vingt ans à ce travail, dans sa solitude, qu'il a écrit cette histoire sur des tiltres d'ar- chives d'églises et sur plusieurs actes, contrats et autres instru- ments publics qui lui ont été communiquez de plusieurs endroits et qu'il a recherchés luy mesme, avec soin, dans l'étendue du pays et de la province où il réside et en ses environs. » Outre les archives de la Chambre des Comptes de Paris, dont Le Laboureur et Guichenon lui avaient fourni des inventaires détaillés, comme nous l'apprend leur correspondance, La Mure visita ou consulta par des intermédiaires les archives d'un grand nombre de couvents et d'autres établissements religieux de la province du Forez. Il y trouva une quantité considérable de chartes et de titres, dont la plupart ont malheureusement péri