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        ANNIBAL ET LE RHONE.




   Le passage d'Ânnibal dans les Gaules est sans contredit
le fait historique de l'antiquité qui a été le plus controversé
par les auteurs anciens et modernes, historiens, ou commen-
tateurs de Polybe et de Tite-Live.
   Célius, un des plus anciens de ces historiens après Polybe,
lui fait remonterla rive droite du Rhône jusqu'aux Alpes grec-
ques et entrer en Italie parle Petit Saint-Bernard. Déjà à cette
époque Tite-Live combattit cette opinion. Ses errements n'eu
sont pas moins suivis par le géographe Clavier, Ménestrier
et Rubis, historiens de Lyon, Guichenon, historien de la
Bresse et du Bugey, le Savoyard Jean Beau et Velaker, qui
comme lui n'admettent pas le passage du Rhône par les
GarChaginois, ou le leur font passer deux fois; Douzal,
suivant à peu près la même roule, les fait entrer en Italie
par la vallée de la Doire.
   Ceux qui les font passer par le mont Genèvre en remon-
tant la rive gauche de l'Isère, ne sont pas moins nombreux.
Nous citerons le chevalier Follard, qui les conduit d'abord
dans l'Oisans, Delacroix, Ladoucelte, préfet des Hautes-
Alpes, Lelronne, Sainl-Cyr Nugues ; enfin M. Irabert Des-
granges qui leur fait remonter la rive gauche de l'Aigues
pour y arriver.
   Une autre opinion, qui a pour partisans M. Denina, aca-
démicien de Berlin, le marquis de Saint-Simon, M. Ni-