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* RECHERCHK DES ANTIQUITÉS. 297 Déjà , en 1846,1e savant auteur de l'Histoire de Lyon, dans le but de venir en aide aux études archéologiques, publia le Lyon souterrain d'Artaud et le Lugdunum priscum du pré- sident Bellièvre. La mise en lumière de ces deux manuscrits intéressants est un véritable service dont tous les archéolo- gues doivent se montrer reconnaissants. Le Lyon souterrain, surtout, est un livre d'une utilité incontestable. C'est le plus beau titre de gloire d'Artaud. Ce manuscrit légué par l'auteur a l'Académie de Lyon était pour ainsi dire inconnu. M. Mon- falcon, alors bibliothécaire au Palais-des-Arts, aurait pu conserver pour lui seul cette source précieuse de documents inédits. Loin de la, en les publiant, il les a généreusement mis a la portée de tous, et a rendu à tous un éminent service. Aujourd'hui, la publication d'une nouvelle édition de Spon est une des heureuses inspirations de cet écrivain distingué. Si l'on a dit avec quelque raison qu'Artaud pouvait être con- sidéré comme le père de l'épigraphielyonnaise, par la fon- dation de notre Musée lapidaire; que dira-t-on de Spon que M, Léon Renier, si bon juge en pareille matière, regarde comme une des gloires de Lyon, et encore a l'heure qu'il est, le plus savant antiquaire que notre ville ait produit, et même le savant français qui a le plus contribué au profit de Fépigraphie latine. Donner une nouvelle édition de son livre devenu rare, et la donner avec toutes les corrections que l'auteur y avait faites de sa main sur son exemplair au- jourd'hui déposé a la bibliothèque impériale, c'était ren- dre service à tous les historiens , à tous les épigraphis- tes, c'était, en un mot bien mériter de l'archéologie en tortue monumenta. Le volume est terminé par un supplément, dans lequel notre Musée lapidaire, étudié d'une manière toute spéciale, est reproduit en magnifiques lettres augustales, et vérifié sur les monuments avec la plus grande attention.