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252 EXPOSITION. • LYONNAISE. est arrive une fois :'M. Guy, S. V. P., le peintre de chiens? — Le voici, répondit, en montrant l'artiste, un Monsieur qui posait ce jour-là pour son portrait. Il y a un an , c'était l'exposition des chats ; ils miaulaient partout. Cette année c'est l'exposition des chiens •, de toutes parts, gros et petits, poils longs et poils ras, portraits d'individus et portraits de familles, aboient et montrent la langue ou les dents. 11 y en a de toutes les races et de tous les pays ; on se - croirait dans une ruelle de Constantinopîe à l'heure de minuit. Prenons en patience cette manie de souvenirs ; elle a son bon côté : 3e chien est le dernier ami de l'homme, le seul, peut- être. La Ste famille de M. Lagrange est un beau bronze de cheminée ou d'oratoire. Nous aurions voulu quelque chose de plus. Huche sur les épaules de, St Joseph et de sa mère, l'Enfant-Jésus a une situation forcée qui jette sur l'ensemble un fâcheux reflet d'afféterie. M. Lamothe dessine avec science et vigueur ; ses cartons de vitraux offrent des scènes bien comprises comme sujet à part. Pour un médaillon à reproduire sur verre , nous croyons qu'il faudrait encore moins d'effets, plus de simplicité. Il est, nous devons le noter , du nombre de ceux qui ont le mieux saisi le caractère des sujets religieux. La palette de M. Lays s'enrichit d'année en année du fruit de ses laborieuses et persévérantes études. Les secrets delà peinture, il les pénètre de plus en plus, et il ne lardera pas à élever au niveau de la science des coloristes, la science de la com- position qui est plus en retard, et dont nous attendons le dernier mot. La Ste Vierge sortant*du Sépulcre, soutenue par St Jean, de M. Legras, a des qualités que nous ne saurions nier, mais des qualités affectées qui trahissent l'arrangement plutôt que l'inspiration. L'ensemble est solennel et froid. La vie y circule avec lenteur et l'on se sent peu ému en présence des attitudes de convention que prennent les personnages. Les sculptures de M. Lescornet, professeur à Roanne, sont mal dégagées des lourdeurs d'une pratique facile. Cependant, quelques parties sont finement traitées. Dans un bas-relief de salle d'asile, on voit des enfants qui s'ebatent aux pieds et dans les bras du Christ. Quelques uns sont naïvement et spiri- tuellement modelés ; d'autres par trop naïfs frisent le sans gêne. La bonté du Sauveur laissant venir à lui, appelant les petits enfants est plus heureusement interprêtée. La Clémence Isaure de Mlle Loras pourra facilement conserver les perfections morales que lui impose une citation de Victor Hugo qui lui sert de légende dans le livret, ses perfections