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                   NOTICE NÉCROLOGIQUE

                                  si:r,




     M. EDOUARD SERVAN DE SUGNY.




   La Revue du Lyonnais, dont pendant si longtemps il a
été l'un des meilleurs et des plus zélés collaborateurs, doit
s'associer aux hommages rendus par M. Pétrequin et par
M. Sauzet à l'Académie (1), et par toute la presse de
Lyon et des départements voisins, à la mémoire de M. Edouard
Servan de Sugny, mort à l'âge de 60 ans, le 4 février, dans
sa terre de Cessy.
    Il naquit aux environs de Lyon, à Simandre, près de
Saint-Symphorien-d'Ozon, dans le domaine de sa famille.
Par son père il descendait d'un des plus illustres et des plus
éloquents magistrats du XVIIIe siècle, de l'avocat-général
Servan ; par sa mère, d'une noble et ancienne famille du
Forez. Il avait un frère aîné, Jules Servan de Sugny, dont
il devait suivre les goûts poétiques et partager la réputation
littéraire. Les deux frères firent ensemble de brillantes
études au Lycée de Lyon, tous deux se signalèrent par les
dons les plus heureux de l'esprit, de la mémoire et de l'i-
magination, et par une rare précocité, par le goût et l'apti-
tude pour la poésie latine et la poésie française. Tel était
leur amour des études classiques, leur culte pour la belle
antiquité, qu'ils continuèrent tous les deux, même après le
Lycée, a s'exercer dans la poésie latine. Dans les œuvres
poétiques des deux frères on trouve des pièces de vers
latins qui ne sont pas indignes des Rapin et des Vanière.
    Au sortir du Lycée, Edouard Servan de Sugny fit son
 droit. Bientôt il entra dans la magistrature en qualité de
juge auditeur, c'est le nom qu'on donnait alors aux juges
 suppléants. Il en exerça quelque temps les fonctions a Gex
  (1) Séance publique du 28 février.
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