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                            NOTICE
                                    SUR




   LE TERRITOIRE DE LA TÊTE-D'OR.
                              (SOTIE ET FIN).




                                   XL

   En 1763, les deux domaines de la Tête-d'Or et de la Part-
Dieu ne furent estimés que 200,000 livres. Il serait curieux de
rechercher combien de millions ont fructifié sur ce territoire.
Voilà probablement le vrai trésor que la tradition prétend y
avoir été caché ! Ne dirait-on pas qu'il existait quelque chose
de prophétique dans la vieille légende ?
   Cette même année l'Hôtel-Dieu acheta la partie du broteau
Lambert ou de Vassieux, appartenant au Séminaire, et qui forma
depuis une dépendance dn domaine de la Tète-d'Or. Cette ac-
quisition mit fin naturellement aux contestations existant entre
les deux établissements.
   Le terrain des broteaux commençait à prendre de la valeur ;
déjà, en 1743, l'Hôtel-Dieu avait établi deux bacs, et l'on vit
bientôt se construire des guinguettes couvertes de chaume, et
ensuite des maisons en pierre. En 1760, l'Administration, vou-
lant augmenter le produit de ses bacs, se détermina à défricher
un vaste emplacement. On y planta des mûriers (1) et des ormes,
et cette amélioration attira un grand concours de promeneurs ;
mais la dépense s'éleva à 60,000 livres. Les recteurs obtinrent
l'autorisation d'établir un quatrième bac au port Saint-Clair. Ces

   (1) Je ne pourrais pas affirmer que l'Administration de l'Hôtel-Dieu,
ou quelques particuliers, profitant de la feuille de ces mûriers, aient fait
des estais d'éducation de vers à soie; mais j'ai cependant trouvé dans une
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