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        DE LA DIGNITÉ DE L'ART
                         DISCOURS DE RÉCEPTION



Lu à la séance publique de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts
                      de Lyon, le 29 février 1860


                           PAR M. FÀBISCH.




           Messieurs,

   Vers le milieu du XIIIe siècle, lorsque Andréa Pisano eut
terminé pour la république florentine cette belle porte en
bronze du baptistaire San-Giovani, la plus ancienne des trois
et h plusieurs titres la plus intéressante, les magistrats de la
ville ne trouvèrent rien de mieux pour récompenser digne-
ment le sculpteur de Pise que de lui décerner le titre de
citoyen florentin.
   Nous ne sommes plus au XIIIe siècle et nous sommes en
France, pays où l'on peut être aussi fier de la ville qui nous a
vu naître que de celle où nous vivons. Cependant lorsque
dans cette dernière il se trouve une Compagnie comme la
vôtre, personnifiant en elle la ville intelligente, celle des let-
tres, des sciences et des arts, et que cette Compagnie veut
bien vous admettre dans son sein, il est tout naturel de penser
à l'honneur fait jadis au sculpteur pisan et de se l'assimiler ;
il est surtout naturel de commencer l'accomplissement d'un
devoir par un témoignage de reconnaissance ; c'est ce que je
suis heureux de pouvoir faire en ce moment, Messieurs, en
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