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                        DE LA TÉTE-D'OR.                       j5l

 ce nouveau subside accordé, en 1762, les travaux ne purent pas
 se terminer sans un surcroît de dépense ; la partie de la digue
 déjà construite risquait d'être bientôt ruinée à la moindre crue
 du Rhône. Une ordonnance royale autorisa donc la ville et l'Hôtel-
 Dieu à voter un nouveau crédit. Les recteurs, sous l'influence des
 vieilles idées économiques — que beaucoup de gens encore au-
jourd'hui s'obstinent à regarder comme passablement rationaelles
— croyant qu'ils pouvaient embarrasser les finances de l'hospice
en dépensant au-delà de ses revenus, s'alarmèrent de ces de-
mandes d'argent sans cesse réitérées et firent quelques remon-
trances. Après avoir discuté l'affaire, et vu son importance, ils
cessèrent toute opposition ; mais la surveillance des travaux leur
fut entièrement confiée. Le devis du nouveau projet fut porté à
68,260 livres. Il paraît qu'un ouvrage avancé vers la ville avait
été construit sur la rive gauche, un peu en aval de la losne,
car je me souviens parfaitement d'en avoir vu les restes, qui
constituaient un écueil pour la navigation. Un jour que je tra-
versais le Rhône, en compagnie de quelques jeunes gens de mon
âge j le bateau qui nous portail, entraîné par le courant, alla
frapper contre l'écueil en question et n'éprouva heureusement
qu'une forte secousse.                                        *
                                     Paul   SAINT-OLIVE.




  (La suite au prochain numéro).