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 132           EMPLOI DES BIENS ECCLÉSIASTIQUES

     La cathédrale de Saint-Vincent occupe la neuvième place
  dans le rôle de Cluny, imprimé a la suite du Bulletaire de
  celte abbaye. Le rôle (JRolulus) était le catalogue de toutes
  les affiliations spirituelles contractées par un établissement
  ecclésiastique ou monacal, avec d'autres établissements du
  même genre.
     De même , les chartes 431 et 476, entre beaucoup d'au-
  tres, nous offrent des exemples d'affiliations particulières.
  C'est Adalard et sa femme Sulpicia, qui donnent aux cha-
  noines de Saint-Vincent, des terres près de Varennes, et
  demandent, en retour, ce qu'ils estiment beaucoup plus,
_ disent-ils, la communion avec eux, la faveur de leur So-
  ciété , une part à leurs prières , à la vie et à la mort
  C'est Guichard de Beaujeu qui se désiste de droits usurpés
  sur les dépendances de notre cathédrale, heureux d'obtenir
  ainsi, pour lui et pour sa femme Societalis nostrœ et ora-
 tionum alque eleemosynarum partent.
    La mort ne brisait point ce lien de parenté spirituelle.
 Au contraire, c'est alors qu'il se resserrait davantage. Quand
 on apprenait la mort de quelque affilié spirituel vivant dans
 le monde, ou celle des membres divers des communautés
 affiliées, on multipliait, pour le repos de leurs âmes, les
 prières, les pénitences et les aumônes. On faisait pour eux
 comme pour un membre réel de l'Église ou du Monastère.
 Ce n'est pas tout, chaque année, il avait part, a perpétuité,
 aux anniversaires généraux.
    Aux yeux de la foi, l'affiliation est une source de biens
 trop précieux, poux ne nous apparaître plus que comme un
 souvenir du passé. Les Ordres religieux que nous voyons
 fleurir aujourd'hui ont repris l'usage de ce droit de cité
 spirituelle. Et nous surprendrions peut-être plus d'un lec-
 teur, d'ailleurs bien éclairé, si nous reproduisions, ici, des
 actes récents de cette nature, que nous avons entre les mains.