Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
            DE L'ORIGINE ET DE L'EMPLOI

                                DES



BIENS ECCLÉSIASTIQUES AU MOYEN-AGE*
                         Étude historique
             dont les preuves sont tirées du Cartulaire
                    de Saint-Vincent de Mâcon.

                               (Fin).




                            XXVII1.

   Ce1 n'était pas assez d'avoir de belles nefs, de gracieuses
chapelles ; il fallait les meubler. Quelle richesse le peuple
pieux n'aimait-il pas a voir briller dans les autels et taber-
nacles du Dieu vivant, dans les chandeliers et les candéla-
bres, dans les châsses et tombeaux des saints, en qui il
voyait la glorification de notre humanité, dans le pavage
émaillé ou en mosaïque des sanctuaires, dans les tribunes
et jeux d'orgues destinés.à répandre l'harmonie du ciel sous
les voûtes sacrées, et a réveiller les plus religieuses pen-
sées au fond des âmes, dans les ornements sacrés dont le
sens historique et mystique était alors plus généralement
connu qu'aujourd'hui? Nous renonçons a reproduire des dé-
tails que chacun peut voir dans le National de Durand de
Mende et dans les Annales archéologiques de Didron. Toui-
donner toutefois l'idée d'une sacristie et de l'art catholique
au moyen-âge, nous citerons ici, volontiers, le catalogue
des vases et des ornements sacrés donnés par le duc de
Bourgogne, Hugues, petit-fils de Robert, h l'église d'Avallon,
 en la réunissant à la congrégation de Cluny.