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                        DE L'HOMME.                        127

n'est ni une bonté ni une cruauté. La naissance ou la mort
d'un homme ne sont ni une récompense ni une punition.
   Abordons cette étude de la nature avec la certitude de la
direction d'un être supérieur, avec la conviction d'une légis-
lation divine. Mais arrêtons-nous la, ne demandons pas où
est Dieu ? ce qu'il est ? comment il est ? comment est sa
personne ? L'idée que Jésus-Christ donne de Dieu ne suffit
donc plus ? 11 faut l'habiller a la façon' de l'homme ; élever
sur le trône la spiritualité de l'humanité. On fait trôner Dieu
comme un monarque, et alors les souverains lui parlent sur
le pied de l'égalité. Comme Dieu me traite ! après ce que j'ai
fait pour lui. (L. XIV).
    Ceux qui s'occupent de recherches sur l'homme et le
genre humain, divergent sur plusieurs routes. Les uns ras-
semblent seulement des faits et des expériences sur les
phénomènes de la nature. Ils ne s'inquiètent pas des lois,
des procédés de l'esprit dans sa sphère d'action. Ils arrivent
à diviniser la matière et les forces de la nature (c'esùe maté-
rialisme). Us perdent de vue l'ordre moral, la vérité, le
droit, la vertu, l'immortalité. Ce sont des sages du monde.
D'autres, au contraire, ne tiennent pas compte des obser-
vations, des expériences, des actions de la nature. Ils se
replient sur eux - mêmes. s'occupent exclusivement des
idées, des facultés, des activités diverses de l'esprit humain.
Ils trouvent en eux et dans leurs pensées tout ce qui existe.
Le monde extérieur est pour eux un chaos qui se met en
ordre dans le kaléidoscope de leur esprit. L'esprit seul est
le créateur de ce qui existe. Ce que l'esprit ne connaît pas
n'existe pas. Ils spiritualisent tout et divinisent l'esprit
(idéalisme, spiritualisme). En perdant la réalité hors de
l'esprit, ils ont perdu un Dieu supérieur. Leur Dieu n'est
 plus qu'une création idéale.
  Avec son gros bon sens, l'humanité alliant la nature avec