Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                                                                      ;
                                 BURGONDES.                               '                43
Les Vandales, a en croire Jornandès, se virent même
forcés, pendant quelque temps, de se battre pour les Goths
contre les ennemis de ceux-ci ; mais ils ne restèrent pas
longtemps soumis à celte nécessité fâcheuse. Peut-être était-ce
pour s'y soustraire qu'entre les années 100 et 160 de J . - C ,
ils quittèrent la côte de la mer Ballique et allèrent s'établir
dans les montagnes du Géant. Une chose certaine, c'est que
les Vandales prirerit part à la guerre des Marcomans, qui
commença l'an 166 de J . - C , et, que, dans tout le courant
de cette guerre, ils étaient maîlrcs de leurs actions et choi-
sissaient leurs amis el leurs ennemis d'après leur propre con-
venance, et non d'après celle d'un autre peuple (1). »
    Il résulle, en effet, de ce que rapporte Jornandès, que les
Goths passenl pour être sortis de l'île Scanzia (la Scandinavie)
avec leur roi nommé Bérig, et qu'après avoir chassé les
Ulmêruges qui étaient sur les bords de l'Océan, ils subju-
guèrent les Vandales, qu'ils ajoutèrent à leurs conquêtes :
suis applicuere vîcloriis (2). Nous reviendrons avec plus de
détails sur ce fait important.
   V. L'on ignore l'époque précise où les Vandales quittè-
rent les bords de l'Océan; l'on sait seulemenl, d'après Dion
Gassius , qu'ils allèrent se fixer vers les Monts-Géants ,
qui prirent de leur nom le nom de Monis-Vandales (3).
  (1) Marcus. Histoire des Vandales, in-8, Paris, 1836, p. 2 1 .
  (2) Ex hac igitur Scanzia insula... cum rege suo, nomine Berig, Gothi
quondam memorantur egressi... Urrdc mex promovenles ad sedes Ulmeru-
gorum , qui (une Occani ripas insidebant, caslramctati sunt, eosque
commisso pralio propriis sedibus pepulerunt, EORUMQUE VICINOS VANDALOS,
JA5I TBNC Sl'BJUGANTES SOIS APPLICUERE V1CT0RIIS (De   RtbuS   GeticiS,       C. i v ) .
  Paul Diacre rapporte une tradition à peu près semblable dans son
Histoire des Lombards, liv. i, cap. 7.
  (3) « L'Elbe prend sa source dans les montagnes des Vandales... » Dio»
CASSIÃS, LV, 1.

  Dans la carte de Peutinger, dont la date reste encore à déterminer d'une