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BURGONDES. 3!) de Burgundia, lequel consiste de deux accusatifs, Burgum et Dia. » XXV. Nous en avons fini avec toutes ces étymologies d'où ne sort absolument aucune lumière, et qui, le plus souvent, s'entre-détruisent par leurs contradictions. Au lieu de s'attacher à sonder l'obscurité de leur origine par des rapprochements étymologiques, souvent bien puérils, certains peuples de l'antiquité aimaient bien mieux se dire , comme les Athéniens, Autochtones, issus de la terre ; ou bien encore, originaires d'un Dieu, comme le rapporte Tacite des Germains. « Dieu a fondé le peuple des Francs » : Auctore Deo con- dito, porte noblement le préambule de la loi salique. Dans son Histoire de l'Allemagne, Luden fait une réfle- xion pleine d'une grande justesse : « Lorsque; dit-il, l'on ne sait rien de l'origine d'un peuple, à défaut de conclusion historique, l'on cherche habituellement a l'expliquer par la voie de i'élymologie, mais voie qui, généralement ne mène absolument à rien. » Si, à propos d'étymologie et d'une simple induction de mots rapprochés et interprétés suivant la guise de chacun, nous ne craignions pas de paraître vouloir tenir un langage par trop ambitieux, nous dirions qu'il en est souvent, de l'origine des noms de peuples ainsi que de tant d'autres choses dont il n'est pas donné à l'homme de percer le mystère, comme pour lui révéler sa faiblesse et st>n impuissance, dans son orgueil à prétendre tout savoir et tout expliquer.