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BDRGONDES. 31 régions de laGermanic, esquelles bastirenl partout des tours, des villes elchasteaux, les Bourguignons laissèrent le nom de bourgs, pour terminaison finale à Alîembourg, Strasbourg, Fribourg, Luxembourg, etc. »; voire même à Ascibourg; oubliant que Tacite, dans sa Germanie , prétend que celle dernière ville, inconnue de nos jours, aurait été bâtie par Achille , à qui elle devait son nom (1). Curieux rapproche- ment ! XV. Nicolas Vignier (2), dans le Rerum Burgundionum Chronicon, qu'il publia en 1575, suivit aussi l'erreur d'Orose. Il en fut de môme d'Estienne Pasquier (3), lequel dans sa nouvelle édition des Recherches sur la France (1596), s'exprime en ces termes : « Les Bourguignons furent ainsi nommés, selon l'opinion d'Orose, parce qu'ayant, sous la soulde de Drusse et de Tibère, vaincu par plusieurs fois les Germains, ils commencèrent à croître tant en renommée et crédit qu'en multitude de peuple. Au moyen de quoi baslis- sant sur le Germain plusieurs villes, lesquelles ils appeloient bourgs, furent de leurs voisins appelés Bourguignons.» XVI. Au XVIIe siècle , Claude de Bubys (4), attribuant dans son Histoire de Lyon, à Eutrope, les paroles d'Orose, dit que les Bourguignons furent arrêtés par Tibère etDrusus « qui les firent retirer sur l'extrémité de la Pannonie, leur* ordonnant de loger par hameaux et bourgades, avec déiFenses très étroistes, s'ils vouloyent qu'on les souffrît habiter là en paix, de ne bastir des villes , de peur que se rendant forts (1) Cseterum Ulixera... Asciburgiumque , quod in ripa Rheni silum hodiequcincolitur, abillo eonstitutum nominatumque (Germania, cap. IH. in-8° ; Paris, Panckoucke, 1833, p. 7). (2) Rerum Burgundionum Chronicon. —Ex Bibliottieca Nicoiaii VIGXEMÎ; in-S", Basiliœ, 1575, p. 1. (3) Pasquier. Recherches sur la France , iii-fol., Paris, 1596, t. i, p. 50. (4) Histoire véritable de la ville de Lyon ; in-fol., Lyon, 1604, p. 159.