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16                              BURGONDES.

    III. M. Bulliot, dans son excellent livre sur le Système
défensif des Romains dans le pays Educn, a très-bien pré-
senté ce qui regarde le burgus romain.
    Après avoir parlé des postes isolés, mais voisins des sta-
tions militaires, que firent placer les empereurs et les géné-
raux qui se succédèrent sur le Rhin , et parlé aussi de ceux
que Gt construire Drusus dès les premières campagnes ger-
maniques, et-qu'il échelonna sur le,fleuve et sur ses af-
fluents, M. Bulliot ajoute :
    « Eumène, dans le Panégyrique de Constantin, loue cet
empereur d'avoir assuré, par des tours fortes, la défense
des frontières. Julien , Valentinien développent le même
système. Les gouverneurs étaient tenus d'en faire élever
chaque année un certain nombre par les limilanei ou
soldats» des limites. Valentinien, en 364, recommande sé-
vèrement ce devoir au duc de Dacie : « Élève chaque an-
« née, tant que durera ton administration , des tours aux
« lieux opportuns de la frontière , et fais réparer les an-
c demies. »
  e
    « Cet ordre donné au commencement du règne de Valen-
tinien, au moment où les Barbares attaquaient l'Empire de
 tous côtés, fut appliqué à la G«ule , sujette aux mêmes
ravages. ÀmmienMarcellin mentionne en plusieurs passages
les retranchements construits à celte époque. Des frontières,
la nécessité en généralise l'usage au cœur des provinces...
 De là tous ces burgi traduits improprement par le mot
de bourg, et dont la signification purement latine indique
une simple tour. Procope, de jEdifœiis , parlant de celles
du Danube, dit que le burgus consistait en une seule tour
 et que pour celte raison là on nomm&H jxoyoTrvpyos, ^tovos
 seul ; tfùpyos tour (1). »

     (1) Publication d e l à Société Ethienne ; in-8° , Aulun , 1856 , p. 30.