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ET DE LYON. 499 tion (lu Rhône et de la Saône, qu'avait lien ce concours qui est devenu si célèbre. Le môme auteur, peu sûr de celle première élymologie,nous en propose une autre : Aouxoy $ovvov, monlagne du Bois sacré, prétextant l'existence d'un bois sacré de Druides. As- sertion gratuite, puisque aucun monument, aucune tradition ne nous reste, qui puisse accuser l'existence de ce bois sa- cré et du culte des Druides. Venons-en aux élymologies celtiques, qui semblent pré- senter une probabilité plus grande. Elles sont en grand nombre. Citons d'abord celle donnée par Annius de Viterbe(l), Lugdunum, nous dit-il, vient du nom d'un roi celle, Lugdus. Mais quel est ce roi Lugdus? Quels vestiges a-t-il laissé api-ès lui? Qui nous en avait parlé avant Annius? Cambden (2) dérive Lugdunum d'un mot celte qui veut dire tour, monta- gne de la tour. Chômer (3), de Lut Dunum, montagne du peuple. Gorope Beian, auteur du livre intitulé : les Remar- ques françaises, explique Lugdunum par mont de la fortune, ou mont du désir. Un vieil itinéraire de Bordeaux à Jérusalem, cité par le P . de Sainte-Marthe, et que M. de Chûleaubrianl a joint à son itinéraire, traduit aussi Lugdunum par Desidera- tum Montem. Le savant Valois (4) admet celte explication. D'autres auteurs dérivent Lugdunum des Ligures, nommés par les Grecs Lygéens, qui, chassés de leur pays par les Phocéens et les Marseillais, vinrent s'établir sur les bords du Rhône et de la Saône; mais aucun monument de l'histoire ne nous parle de celle émigration des Ligures, à moins qu'elle ne se rapporte à la légende qui nous semble bien incertaine, (i) Anliquitales Babylonicœ. (2) Bretagne. Cumberland. (3) Histoire du Dauphiné, p. 96. (4) JVofilm Galliarum.