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bE LYON. 425 ont remarqué, j'en suis sûr, c'est que la base du clocher septen- trional est plus vieille que le reste du temple, et se rapproche à peu près de l'âge de la façade de Saint-Jean. L'œuvre de restauration et de complément de ce temple, essentiellement communal par ses souvenirs, marche rapidement, sous la direction de M. Benoît, ar- chitecte suprême des basiliques lyonnaises. Le clocher méridional monte, monte sensiblement, et favorisés par la belle saison dans la- quelle nous sommes entrés, il est probable que les travaux se- ront poussés assez loin dans cette campagne, pour que l'ancienne flèche de Saint-Nizier ait enfin, ne fût-ce encore qu'ébauchée, la sœur qu'elle attendait. Toute cette construction me paraît bien entendue et parfaitement appareillée. Il y a bien des choses à faire à Saint-Nizier : il faut finir sa façade, munir ses baies de verrières peintes, donner des cloches à ce temple sans voix, et des cloches en ton mineur, le seul ton religieux, le seul grave, le seul imposant, eD s'inspirant de sonneries de Saint-Pierre et de Saint-Louis, les plus harmonieuses de la ville de Lyon. Le célèbre Lesourd, qui avait porté un art inoui dans l'ajustement des verrières et l'exécution des mosaïques transparentes, s'est couché sur ses lauriers. Mais son successeur, dit-on, formé à son école, marche dignement sur ses traces, et il est à croire qu'on utilisera ses talents à Saint-Nizier. — Malgré le peu de sympathie du vénérable pasteur de cette ba- silique, des concerts étranges viennent, depuis quelque temps, troubler l'ancienne gravité de ses chants liturgiques. — On a ou- vert la porte aux innovations, dans ce temple, en y admettant les calorifères, le gaz, uue foule de choses qu'il fallait laissera l'esta- minet et à la rue, et il faut bien se persuader qu'une nouveauté une fois introduite, il n'y a plus de raison logique pour qu'on s'arrête. L'esprit d'innovation est comme l'esprit de libéralisme, il est insatiable. Si Mgr. l'évêque de Langres, le premier évêque li- turgiste de France, entrait à Saint-Nizier, et qu'il y entendît ces cantiques en langue vulgaire, qui retentissent trop souvent sous ses voûtes, même dans des offices liturgiques, que dirait-il, lui qui blâme ces chants mondains, et consent à peine à les tolérer pour de petits exercices de femmes et de filles, dans des chapelles de congréganistes? Il y a moins loin qu'on ne croit du cantique en