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CoUfettone Ipomtatei*. i. CABINET DE M. TRIMOLET. La vaniteuse prétention de faire l'histoire de l'art proprement dit, ne nous a point guidé, quand nous avons conçu le dessein de donner au public la description et l'analyse des diverses collec- tions que notre ville renferme; nous voulons seulement apporter notre part de labeur à cette grande œuvre qui, de longtemps encore, ne sera complète; nous tenons surtout à signaler à la recon- naissance des gens instruits les véritablesamateursqui,enconservant les débris des civilisations passées, nous rendent la physionomie de leur époque. Mettre en regard les œuvres des siècles, c'est le moyen de juger le progrès ou la décadence; c'est pouvoir être modeste ou fier avec raison pour son propre temps. Cette studieuse persévérance qui recueille pièce à pièce les sou- venirs éparsdes temps passés est la manifestation évidente du besoin qu'a l'homme de se connaître tout entier à travers ses transformations. Ainsi, lorsque dans les vieilles villes, les maisons chancelantes, les appartements en ruine, nous retrouvons les fauteuils, les lits où le XIVe et le XVe siècles ont dormi, ce sont chroniques de chêne où