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324 Aimm. La liturgie lyonnaise fut en vigueur à Autun jusqu'au mi- lieu du règne de Louis XIV. On eut le tort de l'abandonner pour se conformer à celle de Rome ; mais, au commencement du XIX0 siècle, on eut un tort plus grand encore, celui de quitter les rites romains, pour embrasser la liturgie dite de Paris. D'immenses travaux de restauration et de consolidation s'opèrent en ce moment dans ce temple vénérable, sous la direction de M. Dupasquier, habile archilecte lyonnais, qui n'a reculé ni devant les périls de l'entreprise, ni devant la har- diesse de l'exécution. — A l'église cathédrale de Saint-Lazare d'Aulun, donc, le premier rang parmi les monuments reli- gieux de la Bourgogne, depuis que l'abbaye de Cluny n'existe plus que dans le souvenir des vieillards qui la pleurent. Les armes d'Aulun ancien étaient de gueules à trois ser- pents d'argent ployés en cerele, se mordant la queue, et au chef d'azur, à deux têtes de lion affrontées. Celles d'Aulun moderne sont d'argent, à un lion rampant de gueules, au chef de Bourgogne ancien, avec la devise : SOROK ET AEMVLA ROMAE (Roma Celiica). À entendre les commis voyageurs qui jugent de tout, sans rien connaître et surtout sans rien étudier, Autun n'est qu'une ville de prêtres, de nobles, de propriétaires, de pédagogues et d'écoliers. — On sait combien la démocratie est injuste à l'égard de ces sortes de villes, que les hommes du passé, sentant le prix d'une existence sociale bien posée, peuvent seuls comprendre, avec les artistes. — Ici, il est vrai, nulle industrie bruyante, nul tumulte mercantile ne trouble le re- cueillement du manoir, les loisirs et l'élude. Aussi le collège communal d'Aulun esl-il le plus distingué et le plus florissant dans tout le ressort de l'académie de Dijon, bien qu'il ail pour redoutable rival, le petit séminaire où l'inslruclion est également solide et forte. Sans respect pour la situation pa- cifique d'Aulun, pour ses précédents d'instruction publique