page suivante »
MÉDOR. Elle est amère ma détresse ! Mon chien, mon conpagnon est mort. Sa vie était une caresse Qu'à ses rigueurs mêlait mon sort. A son instinct naïf et tendre, Seul, j'aimais à m'associer ; Mon cœur avait su le comprendre Et mon arae l'apprécier. C'était une joie ingénue Où l'intérêt n'eut jamais part, Qui s'éveillait à ma venue, Puis s'éteignait à mon départ. C'étaient, tout scintillants de flamme, Deux beaux yeux ouverts à mes pieds, Devinant au fond de mon ame Mes désirs par eux épiés. Un ravissement diaphane Dans leurs doux regards imprimé, Qu'à mon oreille, aucun organe, Aussi bien qu'eux, n'eut exprimé.