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316                   MÉDOR.
      C'était un ami sur mes traces,
      Et dans mon ombre, un défenseur.
      Un dévouement pétri de grâces,
      Mon image au sein d'un bon cœur.

      C'étaient, en me voyant paraître,
      Mille bonds pour me caresser,
      Puis un galop devant son maître
      Heureux et fier de l'annoncer.

      Ah ! maintenant que l'alouette
      Chante la fuite des hivers,
      Mon chien, ta brune silhouette
      Me manque sur les tapis verts.

      Seul, au sommet de la colline,
      Mes pleurs ont bien souvent coulé,
      Quand mon œil attristé s'incline
      Vers le gazon, par toi foulé.

      Car m'aimer, m'obéir, me suivre,
      De Médor fut l'unique loi,
      Et lorsque sans lui je vais vivre,
      Lui n'aurait pu vivre sans moi.

                                 J, PETIT-SENN.