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VOYAGE A VIENNE. 283 mais aussi je n'y recevrais plus un seul créancier : le créan- cier fait ombre au tableau. Le beau palais de Schœnbrunn, renferme aussi dit-on, quelques objets d'art dignes d'attention. Mais ce que j'ai r e - gretté de ne pouvoir visiter, dans cette résidence impériale, rigoureusement fermée à tous les curieux , c'est cette cham- bre où couchait Napoléon (le vieux, comme disait mon guide) et dans laquelle son fils a voulu mourir ! Dans celte occa- sion du moins, la duchesse de Parme eut le sentiment de ses devoirs : elle était là ; et si celte fois encore elle se ca- chait derrière un rideau — il faut lui rendre justice — c'était pour essuyer ses larmes. Mais tout parle encore de Napoléon dans cette demeure. À chaque pas, on vous dit: c'est dans celte chambre qu'il dormait — quand il dormait — entre deux victoires. C'est sous ces ombrages qu'il se promenait en rêvant à la rançon qu'il allait imposer aux vaincus : après les succès de la guerre, il fallait régler les conditions d'une paix glorieuse. C'est par là , par cette porte, au haut du parc, qu'il sortait, à cheval, pour passer en revue ses troupes, ou commander quelque grande manœuvre, dans celte immense plaine où coule le Danube, et qui a des îles et des villages dont les noms sont devenus français, de par la victoire (1). Ce qui m'a le plus frappé, comme curiosité, h Schœnbrunn, c'est une sorte de serre ou jardin d'été, vaste construction remarquable, qu'on appelle du nom bizarre de la Gloriette. C'est un édifice placé dans le parc, au sommet d'un monti- cule, en face du palais, ayant environ cent mètres de lon- gueur et vingt de hauteur. On y arrive des deux côtés par un large et magnifique escalier, décoré de trophées impo- sants, en pierre, de grandeur colossale, qui sont en har- fi) L'île de I.obau les villages d'Kssling cl de Wagram.