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                          DE LA FOI.                         225

entré ; le premier soin des âmes qui ont cherché la perfection
a été de s'éloigner du Monde. De même, je le déclarerai, tout
progrés est impossible à la nation où l'empire du Monde
contrebalance celui de Dieu. Les biens consolidés par le
passé se consommeront, les vertus constituées dans la nationa-
lité s'ébranleront, et les jours de sa décadence commenceront
à se compter. Si l'on pouvait comparer quelque chose sur la
terre à l'action trop merveilleuse de la divine loi, je dirais
que le Monde a fait sur l'homme mathématiquement autant
de mal que la religion a pu faire du bien : il en trace constam-
ment les frontières.

   Le Monde, c'est ce monde. Que de parti pris les hommes
s'attachent de la sorte à la terre, c'est là un spectacle d'une
grande tristesse !



                            XX Vï.


      DE DIVERSES CAUSES DC MONDE, DU MOYEN DE LE
                           DÉTRUIRE.



   D'abord je dirai une cause du Monde qui tient aux mystères
du cœur.
   L'homme, fait pour le bonheur, ici-bas n'a que l'espérance.
Afin de soutenir son âme, Dieu lui a ménagé dans la cons-
cience, cette incomparable satisfaction qui lient à la joie du
Ciel. Que l'homme travaille ou qu'il fasse le bien, la conscience,
toujours en ligne droite avec Dieu, aussitôt lui communique
cette impression du Bonheur. Mais, que l'homme cesse d'agir
ou de faire du bien, sa conscience aussi se tait. Le silence
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