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108 MONOGRAPHIE HISTORIQUE Malafeloti, au XI e siècle, était la localité où les Seigneurs, dans le voisinage de leur château de Thoire, avaient dressé des fourches patibulaires pour y mater leurs vassaux félons; d'où lui vient son nom. Humbert Uï, en vue de défendre ses terres à leur extrémité septentrionale , du côté de la Haute-Bresse et du comté de Bourgogne, jugeant celte po- sition plus convenable que celle du vieux manoir de Thoire , y construisit un château en 1260; il entoura le village de murailles, et y attira des habitants par des franchises que son fils Humbert IV augmenta (1). Lorsque Béalrix de Bourgogne, épouse de Humbert II], apporta dans la maison de Thoire les fiefs de Montréal, d'Ar- bent et de Marlignal, le château du fief de Montréal était à Sénoches. Mais, précédemment, Etienne II, sire de Thoire, avait élevé un château à Montréal par usurpation , comme ce lui fut imputé à grief dans ses démêlés avec le prieur de Nantua (2). Humberl l i t y fit de plus grandes fortifications, et son successeur Humbert, IV, y ayant fondé une petite ville, destinée à être la capitale de ses possessions du Haut-Bugey, lui oclroya des franchises étendues, datées des ides d'avril 1287 (3). La même année , il accorda cette faveur à Brion. Une Charte de la comtesse Adélaïde atteste que le château de Brion appartenait aux Coligny, en 1116 (4); il fut un de ceux constitués en dot à Alix, épouse d'Humbert II. Deux fois démantelé dans les guerres féodales, il fut relevé par Etienne II, sire de Thoire-, c'est à cette époque que le village commença à se former. Le château d'Apremont fut bâti par Humbert IV. Ce sei- (i) l'oncin, page 87. (2) § VII. (3) Guicheuoii, Honlréal, page 72. (4) Cette charte est insérée dans ies notes du § VI. Elle rectifie l'erreur de GuicKenon, concernant l'origine de Brion. I