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T)IJ BUGEY. 109 gneur, pour peupler cette localité, lui donna des immunités, en l'année 1296. Ce même sire deThoire fui encore fondateur d'Àrbent, affranchi par son fils Humbert V, en 1304 (1). Châtillon-de-Comeille (2) fut longtemps sous la domina- tion des Coligny. Humbert V, sire de Thoire et de Villars, reçut en échange celte seigneurie d'Humbert, dernier dauphin de Viennois. Les franchises qu'il concéda en 1339, étaient étendues sur tout le mandement de Châtillon, qualifié de baronnie. C'est le seul affranchissement de ce genre dans le Bugey, où les bourgs et bourgades seuls, avec leurs ban- lieues très restreintes, eurent ce privilège (3). Le comte de Savoie, Amédée V, devenu souverain dans la Bresse par son mariage avec Sybille de Baugé, voyant le sire de Thoire et de Villars émanciper ses vassaux du Haut- Bugey, suivit cet exemple en commencent par sa bonne ville de Seyssel, en l'année 1285. Celte ancienne ville, que les princes de Savoie ont toujours eue en grande affection, jouissait déjà de quelques immunités; elle en reçut encore, après Amédée V, de la plupart des ducs (4). Saint-Rambert obtint aussi ses franchises d'Amédée en 1288; puis, en 1442, du duc Louis, d'autres immunités et privilèges. Ce duc, étant gravement malade en cette ville, durant deux mois, en reconnaissance de la vive affection que lui témoignèrent les habitants, leurpermit.de négocier dans tous ses étals, môme au-delà des monts, sans être assujélis aux droits de péage et de leide. Et comme les juges mages (i) Hisl. du Bugey, Aspremont et Arbent, pages 7 et 3. (2) L'ancien Cliâteau-de-Corneille (Hait bâti dans une position escar- pée, fréquentée des corbeaux et autres oiseaux de proie ; ce qui ui fit donner son surnom de Corneille , pour le distinguer des autres Châtillon. (3) Guichenon, Hisl. du Bugey, Cliatillon-de-Corneille, page 48. (4) Franchises de Seyssel.