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                     JPoéw.



                A LA FEMME.


0 pauvres cœurs aimants, pauvres âmes penchées
Sur nos ennuis profonds, sur nos peines cachées,
Femmes, que la nature, et l'art, et la candeur,
Font si belles, hélas ! pour si peu de bonheur ;
Vases pleins de parfums, fleurs pleines de rosée,
Qui rendez sa vigueur à toute ame épuisée ;
Doux êtres que le ciel, si faible en son courroux,
Nous donna pour appuis, ayant pitié de nous;
Anges formés d'amour et de mélancolie,
Que l'on aime si tôt, que si vite on oublie,
Dont le cœur est si pur qu'on y trouve toujours
Une goutte de miel, même aux plus mauvais jours ;
Que Dieu fit pour ce monde, ineffable mystère,
Afin que le ciel même eût un pied sur la terre ;
0 femmes, répondez ; dites-moi, parmi nous,
Hommes vils et méchants, dites, que faites-vous ?



Que faites-vous, errant dans notre nuit profonde,
Dans ce monde où chacun réfléchit, pleure ou gronde,