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bald, dont cette abbaye a longtemps conservé le chef dans un buste d'ar-
gent, ce qui a pu donner l'occasion de l'appeler Saint-Chef ».
     Mais c'est encore sur la foi de l'inscription relatant le don de Frère
Jean de Saint-Genix, et cette affirmation n'a pas plus de valeur que celle
des Bénédictins.
     Pour nous, le saint chef est bien celui de Saint Theudère, mais il peut
très bien se faire que d'autres chefs aient été vénérés dans cette église,
plus particulièrement ceux de Saint Thibaut et de Saint Léger. Du reste, aux
environs de 1850 eut lieu une découverte assez importante de trois crânes
qui pourraient bien être ceux des trois Saints dont nous venons de parler.
L'abbé Varnet la rapporte en ces termes1 :
     « C'est devant l'abside ou chapelle latérale, qui est la première du
côté de l'Evangile, qu'il faut nous transporter. Dans l'épaisseur du mur
en demi-cercle dont elle est formée, s'ouvrait une porte, aujourd'hui mu-
rée, qui donnait jour dans une retraite extérieure dont il ne reste aucun
vestige : c'était la Chapelle ardente. Le peu qui en restait fut découvert et
détruit tout à la fois lors des travaux de déblai et de restauration exécutés
depuis peu, pour assainir et raffermir la vénérable basilique. On mit au
jour successivement, en relevant le terrain et les décombres accumulés
par les siècles, jusqu'à la hauteur de plusieurs mètres, sur les murs exté-
rieurs de l'édifice, d'abord trois têtes, bien conservées, symétriquement
déposées sur une table d'autel en pierre, et garnies intérieurement de coton;
puis cette table d'autel elle-même, portée par des colonnettes ; puis encore
des débris d'une lampe funéraire, et enfin le dallage de Pédicule. En face et
à proximité de cet autel, qui n'était pas dans le sens de l'église, mais faisait
angle droit avec le mur absidial, était une grande pierre, sur champ, percée
vers son centre d'une ouverture orbiculaire, avec ciselures et rayons diver-
gents, pour donner passage à une belle gerbe de feu. Cette pierre était
calcinée. Partant de l'ouverture extérieure de cette pierre un tube cylin-
drique en fonte, destiné à y amener la flamme odoriférante, se prolongeait
autour du chœur de l'église pour aller aboutir à une sacristie qui était au
côté opposé de cette partie de l'édifice ».
    1. Saint Theudère, loc. cit., p. n o . Fochier en parle aussi dans ses Recherches historiques sur les environs
de Bourgoin, Cette chapelle était sous le vocable de Saint Martin
      Rev. Lyon., IV, iv                                                                               3