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principaux ouvrages de Ch.-L. Dumas, tous publiés à Montpellier, sont
aussi essentiels pour le développement du vitalisme que ceux de Barthez x .
     Leur titre même est une profession de foi : Essai sur la vie ou Analyse
raisonnée des Facultés vitales... Déterminer dans quelle Epoque et dans quel
 Temps des Maladies la Fièvre peut être utile ou dangereuse et avec quelle Pré-
caution on doit l'exciter ou la modérer dans leur Traitement... Discours sur
les Progrès futurs de la Science de l'Homme... Principes de Physiologie ou
Introduction à la Science expérimentale philosophique et médicale de l'Homme
vivanty etc.

      Parmi les médecins lyonnais qui poursuivent le même effort que les
 Barthez et les Dumas, il faut faire une place prépondérante à M. Jacques-
 Richard de La Prade, médecin du Collège royal, médecin de l'Hôtel-
 Dieu en 1816, professeur de Médecine clinique, membre de l'Académie
de Lyon et de la Société de Médecine, etc.
      Il édite, en 1822, chez Ballanche, un Discours sur l'Institution du
Médecin suivant Hippocrate, prononcé à l'ouverture solennelle de l'Ecole
de Médecine établie près les Hôpitaux civils de Lyon, le 14 novembre
1821, et déjà il s'y montre préoccupé de l'unité fonctionnelle de l'orga-
nisme :
     « ...Toutes les fonctions de l'économie animale, dit-il, sont unies
par un lien commun; suivant la remarque d'Hippocrate, elles conspirent
toutes aux mêmes fins, et l'une d'elles ne saurait être gênée dans son exer-
cice, sans empêcher l'entier accomplissement des autres... ».
     En 1826, le 15 novembre, il ouvre le cours par un Discours sur l'Union
des Sciences médicales et leur Indépendance réciproque, Lyon, Louis Perrin,

      1. Du passage trop bref de Dumas à Lyon on peut rapprocher, à la même période, celui d'un des
médecins homéopathes les plus célèbres, Antoine Pétroz, l'auteur des Lettres d'un Médecin de Province,
Il a été interne à l'Hôtel-Dieu de Lyon, avant d'aller passer son doctorat à Paris, en 1808.
      Il y a entre les homéopathes et les vitalistes au moins ce trait commun de critiquer vivement le maté-
rialisme. Notons donc ici, en passant, que l'homéopathie a eu pour introducteur à Lyon, en 1830, Sébas-
tien-Gaétan Salvador Maxime de Guidi (voir sa biographie par Jules Forest, Lyon, Vingtrinier, 1863) et,
entre autres représentants, Auguste Rapou, auteur d'un mémoire sur l'Ancienne et la Nouvelle Médecine,
Lyon, Dumoulin et Rouet, 1847.
      Certains homéopathes même — et en écrivant cela nous pensons aux Etudes de Médecine générale de
J.-P. Tessier, médecin de l'Hôpital Beaujon, Paris, Baillière, 1855 — ont apporté une lumière toute spéciale
à la question de la nature de l'homme, lumière puisée dans la conception traditionnelle du « composé hu-
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