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'424             JOSEPH CHINARD, SCULPTEUR

 éclairé par de grandes fenêtres au-dessus desquelles étaient
 sculptés des bas-reliefs surmontés à l'étage supérieur de
 quelques bustes.
     Sur l'emplacement qu'occupe actuellement la maison
 n° 13, était une grille en fer donnant accès du côté du
 quai à la maison et au jardin, qui était planté de beaux
 arbres. Ce jardin était situé à l'angle du quai et de la
 montée du Greillon, il s'y trouvait plusieurs socles sur
 lesquels étaient placées des statues en marbre, faites par
 Chinard.On y voyait Esope, une copie de la Vénus du Capi-
 tole, Flore, Zéphyre, Bellone, Ajax, saint Bruno, Bacchus et
 Ariane, Euripide, l'Apollon du Belvédère, Amour et Psyché,
 Centaures, Vénus accroupie, le marbre de Persèe et Andro-
 mède non terminé, un Cardinal, Phocion, Homère, une
 Gorgone, un Gladiateur mourant, le portrait de Desaix : une
 aigle impériale déployant vainement des ailes de 15 pieds
 d'envergure; il n'a pu prendre son vol, et les foudres
  qu'étreignent ses serres sont éteintes pour toujours.
     A la cime de la propriété se trouvait la maison d'habita-
  tion du fermier laquelle existe encore, telle qu'elle était
  alors.
     M. Ferdinand Willermoz possédait un joli dessin de
  Désombrages fait en 1839, représentant cettemaison de cam-
' pagne et l'a fait reproduire par la photographie sur la
  demande de l'auteur de cette notice.
     Dans les premiers mois de l'année i 8 i 3 , M . dePolinière,
  médecin fixé à Lyon depuis peu de temps, passant un jour
  sur le quai de l'Observance, aperçut une belle maison de
  campagne, dans les jardins de laquelle étaient placées
  plusieurs statues en marbre. Il s"arrêta devant la grille pour
  les admirer, et voyant dans la propriété un homme dont
  l'aspect indiquait un état maladif, d'un âge avancé, il lui