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EN RUSSIE 155 « accroissement assés considérable pour former après la « fabrique d'étoffes, la branche la plus essentielle du com- « merce avec l'étranger, dans l'ordre des manufactures... » Les suppliants protestent contre l'augmentation des droits de Pétersbourg sur les galons, dentelles et points d'Espagne, d'or et d'argent fin ; ils demandent donc une modération du droit sur les marchandises de France et spécialement la suppression du nouveau tarif établi à Pétersbourg et qui donne une exclusion considérable à leur consommation. De leur côté, les fabricants d'étoffes riches exposent que: « La fabrique de Lion, allarmée déjà par tant d'autres « obstacles qui s'opposent à la consommation, rencontre en « celui-ci un nouveau sujet de découragement et dans quel « tems ? Lorsqu'une cessation presque totale l'a mise dans « un abattement d'autant plus grand que les efforts qu'elle « a faits pour en vaincre la cause ont été violents. La Russie « lui fournissait l'un de ses débouchés les plus considéra- is: blés, le voilà perdu pour elle, ainsi que d'autres qui lui « ont échappé, et dès lors que pour les recouvrer, elle « aura employé inutilement cette industrie qui la distingue « supérieurement de tous les autres établissements de ce « genre, dès lors que la probité qui fait la baze de sa façon « d'opérer dans le commerce ne les lui aura pas conservés, « dès lorsqu'elle ne les recouvrera pas par ce crédit si long et « si inusité partout ailleurs, qu'elle fait peut-être trop facile- c ment aux étrangers qui viennent se pourvoir chés elle, e « quelles ressources lui resteront encore si ce n'est celle « d'implorer l'assistance du Conseil... (1). )) Le même jour, 20 août 1757, les huit directeurs de la (i) Archives du Minist. des Aff. étrang. (Russie : Correspond. 1757).